Humanisme renaissant, Treilles, l'an de grâce 1746
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Le kiosque des poètes .

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Message  Evangélina Mer 3 Fév - 23:42

Evangélina etait seule dans sa bicoque, s'ennuyant ferme elle sortit un vieux grimoire et y ecrit ces quelques vers

Seule assise au fond de ma maison
Je m'ennuie plus que de raison
Revant un jour trouver l'amour
Comme le chante les troubadours
Evangélina
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Message  Kylian Jeu 4 Fév - 19:56

Une lecture sous la ramure des arbres.

La vérité

Quelle est cette chimère impuissante et stérile,
Cette divinité que prêche à l'imbécile
Un ramas odieux de prêtres imposteurs ?
Veulent-ils me placer parmi leurs sectateurs ?
Ah ! jamais, je le jure, et je tiendrai parole,
Jamais cette bizarre et dégoûtante idole,
Cet enfant de délire et de dérision
Ne fera sur mon cœur la moindre impression.
Content et glorieux de mon épicurisme,
Je prétends expirer au sein de l'athéisme
Et que l'infâme Dieu dont on veut m'alarmer
Ne soit conçu par moi que pour le blasphémer.
Oui, vaine illusion, mon âme te déteste,
Et pour t'en mieux convaincre ici je le proteste,
Je voudrais qu'un moment tu pusses exister
Pour jouir du plaisir de te mieux insulter.
Quel est-il en effet ce fantôme exécrable,
Ce jean-foutre de Dieu, cet être épouvantable
Que rien n'offre aux regards ni ne montre à l'esprit,
Que l'insensé redoute et dont le sage rit,
Que rien ne peint aux sens, que nul ne peut comprendre,
Dont le culte sauvage en tous temps fit répandre
Plus de sang que la guerre ou Thémis en courroux
Ne purent en mille ans en verser parmi nous1 ?
J'ai beau l'analyser, ce gredin déifique,
J'ai beau l'étudier, mon œil philosophique
Ne voit dans ce motif de vos religions
Qu'un assemblage impur de contradictions
Qui cède à l'examen sitôt qu'on l'envisage,
Qu'on insulte à plaisir, qu'on brave, qu'on outrage,
Produit par la frayeur, enfanté par l'espoir2,
Que jamais notre esprit ne saurait concevoir,
Devenant tour à tour, aux mains de qui l'érige,
Un objet de terreur, de joie ou de vertige
Que l'adroit imposteur qui l'annonce aux humains
Fait régner comme il veut sur nos tristes destins,
Qu'il peint tantôt méchant et tantôt débonnaire,
Tantôt nous massacrant, ou nous servant de père,
En lui prêtant toujours, d'après ses passions,
Ses mœurs, son caractère et ses opinions :
Ou la main qui pardonne ou celle qui nous perce.
Le voilà, ce sot Dieu dont le prêtre nous berce.

Mais de quel droit celui que le mensonge astreint
Prétend-il me soumettre à l'erreur qui l'atteint ?
Ai-je besoin du Dieu que ma sagesse abjure
Pour me rendre raison des lois de la nature ?
En elle tout se meut, et son sein créateur
Agit à tout instant sans l'aide d'un moteur3.
A ce double embarras gagné-je quelque chose ?
Ce Dieu, de l'univers démontre-t-il la cause ?
S'il crée, il est créé, et me voilà toujours
Incertain, comme avant, d'adopter son recours.
Fuis, fuis loin de mon cœur, infernale imposture ;
Cède, en disparaissant, aux lois de la nature
Elle seule a tout fait, tu n'es que le néant
Dont sa main nous sortit un jour en nous créant.
Évanouis-toi donc, exécrable chimère !
Fuis loin de ces climats, abandonne la terre
Où tu ne verras plus que des cœurs endurcis
Au jargon mensonger de tes piteux amis !
Quant à moi, j'en conviens, l'horreur que je te porte
Est à la fois si juste, et si grande, et si forte,
Qu'avec plaisir, Dieu vil, avec tranquillité,
Que dis-je ? avec transport, même avec volupté,
Je serais ton bourreau, si ta frêle existence
Pouvait offrir un point à ma sombre vengeance,
Et mon bras avec charme irait jusqu'à ton cœur
De mon aversion te prouver la rigueur.
Mais ce serait en vain que l'on voudrait t'atteindre,
Et ton essence échappe à qui veut la contraindre.
Ne pouvant t'écraser, du moins, chez les mortels,
Je voudrais renverser tes dangereux autels
Et démontrer à ceux qu'un Dieu captive encore
Que ce lâche avorton que leur faiblesse adore
N'est pas fait pour poser un terme aux passions.

Ô mouvements sacrés, fières impressions,
Soyez à tout jamais l'objet de nos hommages,
Les seuls qu'on puisse offrir au culte des vrais sages,
Les seuls en tous les temps qui délectent leur cœur,
Les seuls que la nature offre à notre bonheur !
Cédons à leur empire, et que leur violence,
Subjuguant nos esprits sans nulle résistance,
Nous fasse impunément des lois de nos plaisirs
Ce que leur voix prescrit suffit à nos désirs4.
Quel que soit le désordre où leur organe entraîne,
Nous devons leur céder sans remords et sans peine,
Et, sans scruter nos lois ni consulter nos mœurs,
Nous livrer ardemment à toutes les erreurs
Que toujours par leurs mains nous dicta la nature.
Ne respectons jamais que son divin murmure ;
Ce que nos vaines lois frappent en tous pays
Est ce qui pour ses plans eut toujours plus de prix.
Ce qui paraît à l'homme une affreuse injustice
N'est sur nous que l'effet de sa main corruptrice,
Et quand, d'après nos mœurs, nous craignons de faillir,
Nous ne réussissons qu'à la mieux accueillir5.
Ces douces actions que vous nommez des crimes,
Ces excès que les sots croient illégitimes,
Ne sont que les écarts qui plaisent à ses yeux,
Les vices, les penchants qui la délectent mieux ;
Ce qu'elle grave en nous n'est jamais que sublime ;
En conseillant l'horreur, elle offre la victime
Frappons-la sans frémir, et ne craignons jamais
D'avoir, en lui cédant, commis quelques forfaits.
Examinons la foudre en ses mains sanguinaires
Elle éclate au hasard, et les fils, et les pères,
Les temples, les bordels, les dévots, les bandits,
Tout plaît à la nature : il lui faut des délits.
Nous la servons de même en commettant le crime
Plus notre main l'étend et plus elle l'estime6.
Usons des droits puissants qu'elle exerce sur nous
En nous livrant sans cesse aux plus monstrueux goûts7.
Aucun n'est défendu par ses lois homicides,
Et l'inceste, et le viol, le vol, les parricides,
Les plaisirs de Sodome et les jeux de Sapho,
Tout ce qui nuit à l'homme ou le plonge au tombeau,
N'est, soyons-en certains, qu'un moyen de lui plaire.
En renversant les dieux, dérobons leur tonnerre
Et détruisons avec ce foudre étincelant
Tout ce qui nous déplaît dans un monde effrayant.
N'épargnons rien surtout : que ses scélératesses
Servent d'exemple en tout à nos noires prouesses.
Il n'est rien de sacré : tout dans cet univers
Doit plier sous le joug de nos fougueux travers8.
Plus nous multiplierons, varierons l'infamie,
Mieux nous la sentirons dans notre âme affermie,
Doublant, encourageant nos cyniques essais,
Pas à pas chaque jour nous conduire aux forfaits.
Après les plus beaux ans si sa voix nous rappelle,
En nous moquant des dieux retournons auprès d'elle
Pour nous récompenser son creuset nous attend ;
Ce que prit son pouvoir, son besoin nous le rend.
Là tout se reproduit, là tout se régénère ;
Des grands et des petits la putain est la mère,
Et nous sommes toujours aussi chers à ses yeux,
Monstres et scélérats que bons et vertueux.

Le Marquis de Sade
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Message  lillou Mar 9 Fév - 0:49

Arrivée au kiosque, Lillou déplia ce manuscrit


Les oiseaux se cachent pour souffrir


Une bûche, quelques flammes qui dansent et la vie est belle..

Puis une étincelle qui jaillit et les flammes qui tremblent et l'instant est fiel..

Et les cendres qui envahissent peu à peu les braises quand la colère s'en mêle..

Des éclats de voix, des mots qui fusent, et les braises rougeoient de plus belle..

Des mots qui blessent plus que des éclats ardents et le sort se fait cruel..

Des larmes qui coulent, de l'orgueil qui résiste, quelque chose se fêle..

Qu'est ce qui est fragile? qu'est ce qui est solide? les esprits s'emmêlent

Il ne comprend pas, elle comprend moins, mais les deux ont mal autant lui que elle

Une porte qui claque, un Adieu prononcé, et c'est l'amour qu'on musèle

Deux coeurs blessés se séparent, atroce souffrance telle une plaie qui goûte au sel

Ses affaires sous le bras, les larmes irriguant ses joues elle erre sans but sur les chemins entre terre et ciel

Souffrir pour souffrir, elle s'enfermera loin de lui, loin de tout, loin de l'essentiel

Aux portes de la ville, s'apprêtant à la quitter , elle grave sur la pierre trois petits mots..des mots qui s'entrechoquent, qui chantent le

bonheur d'un amour qui nait, qui chantent l'ultime espoir de mots regrettés, qui chantent un "pardon' plus sincère que tout, et un "je

t'aime" ardent que même la mort n'effacera jamais.
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Message  lillou Jeu 11 Fév - 19:33

Quelque jour plus tard...

Une rencontre a l'improviste, un désir de revoir fleurir dans la ville les relents de sa présence.
Le défi de savoir si le verbe était bien son domaine. Voila les raison qui poussèrent Lillou a se rendre au prés du Kiosque des poètes.
Regardant les dernières poesies laisser par ses prédécesseurs, elle pris la plume et la fit courir.

Sur les cieux elle régnait telle une clé de voute,
Comme le feu, elle attisait dans les ruelles,
Dans la terre elle voyait sa déroute,
Pour les eaux, elle quitta la margelle.
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Message  Evangélina Jeu 11 Fév - 19:41

Evangélina alla comme tous les matins voir les poèmes qui ont été déposée et fut rassurée de voir que certaines personnes commençaient à y venir enfin.
Elle lut tous les mots et après une certaine réflexion, elle s'empara de la plume


Et voilà qu'elle relâchait sa dernière défense
Prête à tout pour assouvir ce désir
Mélange de passion et de vengeance
Pour reprendre prise sur elle, sur son empire
Evangélina
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Message  ladyday Lun 15 Fév - 16:04

dans la journée lady vint déposer des mots rimés


Vent *** Lointain *** Temps **** Main .


Ami entends-tu le vent ?
ce murmure du lointain !
il cherche le beau temps
donne lui encore ta main .
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