Le vieux moulin

Ils longèrent la rivière et arrivèrent près d'un pont, ils se dirigèrent vers un chemin mal pavé et aperçurent un bâtiment, un moulin, une fumée sortait de la cheminée annonciateur d'un peu de chaleur.

Kylian s'arrêta et désignant le moulin

-Mademoiselle , voici mon humble demeure

Elle se laissa conduire par le brave homme, fuyant le vent en guise de chaleur.
Il s'arrêta à mi chemin et lui montra sa demeure.
Un endroit enchanteur pour Lillou ou son cœur s'y baigna langoureusement.

Le regarda avec émerveillement

_ Messire, je suis charmée par votre humble demeure. Ce lieu est vraiment magique.
Je pourrais passer des journées entières, ne serais ce pour contempler ce paysage si reposant.


Laissant apparaitre son sourire

_ Mais le temps semble se couvrir dans l'obscurité. Mes remerciements, Messire, pour cette belle promenade!
Je vous remets votre manteau et peut être, nos regards se recroiseront une nouvelle fois.

Fit un clin d'oeil

_ A la revoyure Messire Kylian Mc Shamhrain!

Lui remetta son manteau et reprit son chemin vers une nouvelle destinée.

Kilyan repris son manteau des mains de la gracieuse jeune femme et lui tendit la couverture en échange.

-Oui il semble que l'obscurité vienne de son encre de nuit couvrir les derniers éclats du soleil couchant, je me serai bien permis de vous raccompagner, mais je crains que je n'ai par trop abuser de votre personne.

Il s'inclina

-Mes hommages Mademoiselle , au plaisir de croiser votre route et je vous souhaite une bonne route vers votre refuge nocturne.

Kylian s'était levé de bon matin , bien avant que le soleil ne pointe ses faibles rayons hivernaux. Il avait eu une nuit agitée et avait mis longtemps à trouver le sommeil.

Il était dans la la partie du moulin à proprement parlé et faisait l'inventaire des caisses qui occupaient la place jusqu'au sous-pente de la toiture. il cherchait une caisse et bien sur elle était au fond d'une pile , la coquine.

Il était de bonne humeur et rien semblait le contrarier , il fit des allées et venues , des bas en hauts , des gauches à droites et inversement , il retira sa veste et c'est en bras de chemise qu'il sortit , avec la caisse dans les bras , se dirigeant vers sa demeure.

Son regard se posa sur demoiselle Lilou qui avait pris place sur un banc et semblait absorbée dans un travail , dont il ne voyait pas la teneur. Il s'approcha

-Bien le bonjour mademoiselle , votre présence est un véritable enchantement

Il posa la caisse. il avait les cheveux détaché , de la poussière et des toiles d'araignées sur ses habits, les muscles de ses bras saillants à cause de l'effort et un sourire illuminait le tout .

Lillou vit Kylian arriver avec ravissement et elle ne put empêcher sa bouche de s’arrondir quand elle le vit jouer de ses muscles.

_ Le bonjour à vous, Messire, vous me voyez très heureuse de vous retrouver ici.

La bouche arrondie de Lillou se referma pour s’ouvrir aussitôt en un large sourire.
Elle s’était enveloppée chaudement dans sa cape hivernale doublée de fourrure et le regarda.

Brisant soudainement le silence, elle étira le bras, lui enleva la poussière sur la joue et souria amusé.

_ Je vous présente mes excuses pour cette légère intrusion. Mais cela serait fort dommage que nous ne puissions plus admirer votre resplendissant visage. D'ailleurs, je vous ai conservé une étrenne pour vous remercier de notre flânerie nocturne.

Kylian en bras de chemise regarda la demoiselle avec ses yeux ambres, le sourire au lèvres . Des volutes de vapeur sortait de sa bouche quand elle parlait. elle se leva et vint lui chasser la poussière sur la joue, ce contact , bien que furtif , fit battre son cœur d'un rythme plus soutenue. Il en oublia les efforts de ces quelques heures.

-Une intrusion ? ses sourcils se froncèrent. il n'y a aucune intrusion quand c'est une fée qui en est l'auteure.

Il repris son sourire

-Oh je dois être , tout poussiéreux et aussi sale qu'un garnement par lendemain de pluie.Prenant conscience qu'elle avait parlé d'étrenne. Un cadeau ? Mais pourquoi donc ? Votre présence est déjà un cadeau des dieux!

Se penche , pour reprendre sa caisse

-Mais avant que vous me l'offriez , je vous demanderai un service , celui d'ouvrir la porte de mon humble demeure pour que je puisse y déposer ceci!

Désigna du menton la lourde caisse qu'il vient de soulever.

Enveloppée de sa cape qui claquait au vent froid de l'hiver, un doux sourire glissant sur ses lèvres.
Fuite dans les rêves, plongée dans son regard d’ambre, un tourbillon de mot, sensation de flottement.
Face à de telle parole, ses yeux s’écarquillèrent. Elle dissimula tant bien que mal son euphorie.

Elle afficha un sourire de circonstance et articula

_ Eh bien, messire, je vous réponds avec volontiers. Allons-y avant que le poids ne vous soit trop important.

Elle leva les yeux vers le haut des escaliers et commença à les gravir doucement.
Sa petite main blanche et glacée sortit de sous sa cape pour donner deux tours de clefs à la porte qui s’ouvrit en grinçant.

Il entra dans sa demeure, elle l’attendit en risquant un œil à l’intérieur.

La voyant attendre devant la porte
-Je vous en prie , entrez , je crains que le haut des escaliers ne soit pas assez large pour vous, moi et mon chargement.
La pièce était d'un seul tenant, une table trônait au milieu , recouverte d'un napperon de dentelle et quelques livres reposaient dessus , en attendant d'être pris dans les mains d'un esprit curieux. Autour de la table trois chaises et un fauteuil bergère faisaient la conversation.
Sur la gauche de l'entrée ,un poêle répandait une douce chaleur, les effluves d'un parfum floral montait d'un récipient en cuivre posé sur le dessus. Sur la droite une armoire solide. Différentes malles étaient alignées le long de la partie laissant moins de place pour y tenir debout

Derrière un rideau de velours vert on apercevait un lit et une commode , sur laquelle il y avait une vasque et un pot. Tout était propre et bien rangé.

Kylian posa sa charge près de l'armoire.

- Je vous prie prenez place , je vais me débarbouiller un peu si vous le permettez et après je vous ferais un thé!

Il se dirigea vers la vasque , y versa l'eau du pot et se mit en devoir de se rendre plus présentable.

Kylian revint un linge autour du coup , les cheveux humides, mais l'air plus présentable. Entendit la question.

-Mademoiselle , je ne saurai vous dire où trouver ces articles et si un marchand les vend, mais je peux vous dépanner de quelques plumes, encre et papier.

Il fit un grand sourire

-Mais pour cela je dois monter une nouvelle expédition dans mon amas de caisses et malles. Il me semble vous avoir parlé de thé.

Se dirige vers la sortie

-Ne vous envolez pas , je faire court et en attendant faite comme chez vous !

N'attendant pas la réponse, ouvre la porte et dévale quatre à quatre les escaliers, manquant de peu de faire la descente sur son céans , entre dans la partie cuisine. Prend une théière , deux tasses , le tout en porcelaine de Limoges , prend un des pots où il range le thé, verse deux cuillères dans la théière.
Cherche un cône de sucre , avec un pilon l'écrase et verse le tout dans un sucrier . Prend la casserole d'eau sur le fourneau , manquant de se brûler et en remplit la théière , pose le couvercle dessus et met le tout sur un plateau , n'oubliant pas des petits gâteaux.

Remonte plus prudemment la pente des escaliers et vient poser le tout sur la table en poussant les livres d'un coude. Referme la porte.

-Voilà le thé!

Un sourire éclaire son visage.

Lillou regardait avec enchanteresse non dissimilé le brave homme.
N’attendant pas le renvoi de sa réponse, elle le regarda s’éloigner peu à peu.
Elle se retrouvait toute seule ; la porte entrouverte ; subjuguée par le gazouillement des oiseaux qui s’envolaient dans la pièce.
Elle n’avait encore jamais entendu une telle mélopée. Elle ferma les yeux, se laissant transporter.

Puis les ré ouvraient avec un large sourire quand elle revit arriver le bel hôte avec un plateau recouvert de délices.
Elle hésita entre l’ascèse et la gourmandise, opta finalement pour un compromis entre les deux, qui la permettrait de plus, de faire preuve d’une politesse impeccable.
Elle se servit donc d’une tasse de thé et prit avec délicatesse quelques pâtisseries.

_ Tout d’abord permettez moi de vous remercier pour cette chaleureuse accueil.
Je suis certaine que vous deviez être fatigué après une si rude journée à naviguer… en à juger par la disposition de vos malles. Tenez Messire ; dit-elle en lui tendant son étrenne. Puisse ce croquis vous ravir et vous illuminer…

Un sourire se dessinait sur ses lèvres, elle buvait son thé tout en discutant. Une fois terminée, elle posa la tasse en porcelaine de Limoges vide, ébloui par le chant des oiseaux.

S’adressa à lui avec une élégance inhabituelle

_ Entendez vous cette douceur? lui dit-elle à nouveau avec le sourire. C’est magique, vous ne trouvez pas ? Quand vous fermez les yeux en entendant une mélodie, celle-ci vous berce dans un autre monde. Vous vous délaissez de vos soucis, vous vous laissez envahir par la musique, vous faisant du bien. Vous rêvez. Et tout cela grâce à un sortilège que vous a envoyé un sorcier.

Le regarda

_ M'enfin... et si nous parlions un peu de vous. Alors, Treilles vous plait-il?

Kylian fut charmé par le conflit qu'elle avait laisser entrevoir dans l'éclat de son regard, elle avait hésité entre se jeter sur les gâteaux , tel un rapace sur sa proie ou de se contenter que d'un thé. Il faut ravi qu'elle ait choisi de faire honneur aux petites douceurs.

Elle lui tendit un parchemin, il faut surpris pas de trouver ses traits sous le portrait finement réalisé par la jeune femme.il s'inclina avec grâce devant elle.

-Mademoiselle , je suis enchanté de votre cadeau , vous avez bien des talents outre celui d'ensorceler les pauvres cœurs et je suis ravi que mon accueil vous plaise. j'en aurait été fort chagriné si j'avais perdu mes bonnes manières.

Il se retourna vers la table , pour se verser un thé et profita pour poser son portrait entre les page d'un livre.

-Il me servira de marque page.

Elle lui parla du chant des oiseaux qui venait picorer les miettes qu'il avait disposer ce matin. Les oiseaux étaient ses compagnons de solitude depuis qu'il avait débarqué dans la ville.

-Les oiseaux apprendraient le ton juste à quelques maitres de musiques qui pense qu'ils sont des génies.

Puis elle sauta à une autre conversation , ceci faisait partie de son charme et cachait sans doute une certaine timidité.

-Treilles est une ville tranquille, loin des rumeurs de Paris et elle resplendit de plus belle de jour en jour.

Puis soudain une idée le fait se lever de sa chaise , il se dirige vers une caisse , à l'aide d'une lame ouvre le couvercle . Une fois le couvercle poser contre l'armoire , il enlève les monceaux d'étoupes, prend le temps de regarder et saisi un flacon.

-Comme vous m'avez fait cadeau d'une de vos création , je vous en offre une des miennes.

Lui tend le flacon d'ou s'échappe une douce fragrance parfumée.

Quand elle apprit qu'Kylian ne comptait pas vraiment repartir de Treilles, Lillou se sentit soulagée. Elle n'aurait pas sur expliquer pourquoi, mais la perspective de ne plus revoir le bel homme l'avait rendu triste quelques instants.

En prenant délicatement le flacon qu’il tendit, sa main effleura légèrement la sienne, si ce n’est par douceur.

Résurgence de son sourire et elle se laissa aller à quelques confidences.

_ Vous êtes adorable Messire, mais vous allez finir par me faire rougir.

Dévie son regard à l’abri du sien puis rapidement, elle enchaina

_ Et puis vous avez un goût d’un tel raffinement dans la décoration et tous ces petits bibelots, reliquats et autres petites choses aux détails tous soignés et si bien travaillées, que l’on arrive à ressentir à travers leur présence tout l’amour qui émane de votre douce masure.

Son visage s’illumina et elle se tût, profitant de ce moment privilégié.

Kylian sourit à son tour et est flatté par les compliments de la demoiselle.

-Merci mademoiselle , je suis ravi que mes petites choses sans importances qui meublent mon intérieur vous plaise. Mais je suis point l'artisan qui a œuvré à la confection de ces bibelots , mais je suis que l'auteur du contenu , point du contenant.

la regarde

- Vous avez le don pour le dessin , moi j'ai que celui d'avoir un "nez" , sans cela je ne pourrai pas exercer ma profession.

Il finit par prendre place sur la chaise qui lui fait face

-Le rose vous va au teint , il vous rend plus charmante ,si cela est possible de parfaire votre ravissante personne

Lillou sembla intéresser par le discours du bel homme et malgré tous ses efforts, elle avait toujours autant de mal à surmonter sa curiosité naturelle. Pourtant, sa fâcheuse manie à sans cesse poser des questions lui avait parfois joué des tours. Mais que voulez-vous ? Comme le dit le proverbe, chassez le naturel...

Touché par ses éloges, elle posa avec délicatesse son regard de velours dans le sien et lui demanda avec un sourire qui se dessina sur ses lèvres

_ Mais pourquoi n'ouvririez-vous pas votre propre boutique Messire ? Ce serait une excellente idée !

Il regarda la demoiselle et entendit sa question


-Mademoiselle ,je n'ai guère les moyens pour cela , il faut déjà que je monte mon atelier , que je vais installer dans la partie moulin de ma demeure.

Lui sourit et se lève.

-Je vais reprendre labeur si vous ne voyez pas d'inconvénient, vous pouvez rester dans mon modeste logis si vous le désirez, quoique vous décidez , ma porte vous sera toujours ouverte.

Ragaillardi par la présence la demoiselle autant que par le thé et les gâteaux, il se dirigea vers la sortie.

-Si vous avez besoin de mes services n'hésitez pas à crier , j'ai bonnes oreilles et je ne serai pas loin , juste au-dessous

Elle reproduisait le geste semblable à Killyan.
Elle se leva, un sourire en retour du sien et le suiva.
Au niveau de la porte, elle le regarda à nouveau

_ Eh bien, Messire, je vous remercie pour votre hospitalité mais je ne vais point vous déranger plus longtemps.
Si l'envie vous va de me revoir, je serais à l'auberge.

Avant que ces pas ne quitte son territoire, elle déposa un doux baiser sur ses tendres joues et reprit la route vers l'auberge.

Kylian regarda partir avec un léger regret la demoiselle, mais c'est le cœur léger qu'il se rendit dans la remise pour poursuivre son installation. Car malgré tout , ce travail ne pouvait plus attendre.

En premier lieu il rangea les caisses par ordre et essaya , du mieux qu'il pu à faire un vide pour qu'il puisse déballer , reconstruire ses machines. Puis la nuit fut là. Il se dirigea vers son logis pour y manger , se laver . monta à l'étage et se laissant tomber sur le lit , il s'endormit aussitôt.

12 mois avait passé, depuis cette longue période , il avait monter son atelier et en ce jour il surveillait de près la distillation de plusieurs parfums de fleurs. Là c'était de la violette et du jasmin qui était en cours de finition. C'est dans cette concentration de travail , que l'on frappa à sa porte.

Il essuya ses mains à son tablier et se dirigea vers la porte et il ouvrit , un grand sourire accueillant se fit jour sur son visage.

-Mes hommages Mademoiselle , vous vous êtes faites rare ses derniers temps , quelques langueurs ou mauvaises fièvres vous ont tenu éloigné de ma demeure. Ou ai-je fait ou dit quelques choses qui vous a offensé?

montre la partie habitation du moulin

-Vous préférez ma maison ou mon atelier suffira pour vous accueillir?

L’ouverture de la porte, cette action qu’attendit péniblement Lillou, tirait promptement à sa fin.
L’apparition du bel homme derrière cette épaisse porte en bois et la renaissance de son sourire fleurissant sur son visage, avait eu pour vertu de passer du baume sur le cœur meurtri de la demoiselle, qu’elle s’évertuait elle-même à entailler en imaginant un orage à venir dans le ciel pourtant bleu de leur réciprocité naissant.

Elle s’avança donc vers Killyan, le cœur plus léger, et se reprit en songeant à ces paroles qu’il vint d’entamer

_ Je vous prie de m’excuser Messire pour m’être tenue éloignée de votre demeure mais je vous rassure, la longueur de mon absence ne se plie guère sur vos faits et gestes.
Bien au contraire, votre présence me réchauffe allègrement le cœur.

Aussitôt, son visage éclairé par un sourire et son regard se stoppait sur son mouvement désignant au choix, la maison ou l’atelier.

_Eh bien, je ne dispose nullement d’une préférence mais avant que je n’arrive à votre demeure, vous aviez dû certainement continuer à sombrer dans vos préoccupations et j’ai omis de vous demander si ma présence vous soit dérangeante. Si vous le désirez, je peux disposer et revenir une autre fois ?

La demoiselle était toujours aussi fraiche que la rosée matinale et lui était baume au cœur. Il se remplit l'esprit de sa présence , que ce soit de ses mots , sa vision ou le délicat parfum qui l'emballait dans des senteurs enivrantes.

Il respira mieux en apprenant que ce n'était pas de son fait , son absence et son éloignement de sa maisonnée.

-Vous me dérangez nullement , bien au contraire , vous êtes le rayon de soleil qui perce le rideau des nuages de mes préoccupations, vous me sortez de ma routine travailleuse. Vous me voyez ravi de votre présence salutaire.

Il retira son tablier et pris sont justaucorps accroché derrière la porte.

-Je vous prie de bien vouloir me suivre dans ma demeure, maintenant je peux vous recevoir plus dignement ,vous verrez mon moulin a changé et je l'espère en bien.
Il reste planté devant la jeune femme à moins d'un mètre d'elle lui présentant son bras.

Lillou captivait par les paroles grisantes du bel homme, la faisait oublier la froidure automnale et une admiration croissante se lisait dans ses yeux.

Cette lueur qui brûlait dans ses yeux était d'une chasteté étincelante transcendant d’une promesse charnelle, témoignage d'une vertu sincère et pur qu’elle savait si bien dissimuler.

Navigatrice aveugle sur la grande mer des sentiments qui déchainait en elle une tempète irrépressible, elle prit avec ferveur le bras du messire et plongeant son regard soudain aventureux, se noya dans ses grands yeux d’ambre.

Elle resta ainsi un temps avant qu'elle ne rompe le silence installé par une rêverie qui l'emportait

_ Messire, n'ayez crainte et permettez-moi de vous dire sans aucune flagornerie que votre gente compagnie me suffit amplement pour m'égayer.

Bras dessus, bras dessous, un sourire béat se déssinait sur ses lèvres.

C'est bras dessus, bras dessous que Kylian emmena la jeune femme vers sa demeure, ses doigts venant caresser les phalanges de la main de Lillou, posée sur son bras. Il poussa la porte de sa main libre, précédant la demoiselle dans la pièce.

-Comme vous pouvez le constater mademoiselle , ces lieux ci vous ne les avez pas encore découvert lors de votre précédente visite. Je vous accorde que c'est pas très luxueux , mais au moins, c'est chez moi et il y fait chaud.

Kylian n'avait pas lâcher le bras de la demoiselle et pris d'une soudaine hardiesse posa un chaste baiser sur la joue de la demoiselle , frôlant la commissure des lèvres de la jeune femme. Aucune honte ou regret ne pointa dans son regard d'ambre,son visage arborait un sourire d'une franchise désarmante. Bien que son cœur avait pris le rythme d'un tambour scandant la charge, il ne se troubla point.

-Vous désirez une quelconque boisson ou un morceau de croustade de volaille?

Il la couva du regard.